B
elle expression… Belle et problématique à la fois. Que ce soit dans les copies de nos collégiens, lycéens et étudiants, ou dans des écrits un peu plus officiels, il semblerait qu’une confusion existe dans nos esprits quant à son sens réel.
En effet, vous pouvez aussi bien lire ceci :
« Si vous disposez d’un ordinateur et d’une connexion Internet, vous pouvez gagner du temps et réaliser votre inscription directement en ligne. Le cas échéant, nous vous invitons à imprimer le formulaire ci-dessous et à nous l’adresser par voie postale : nos services enregistreront votre inscription dès réception. »
que ceci :
« (…) Ladite gratification est due au stagiaire sans préjudice du remboursement des frais engagés et des avantages offerts, le cas échéant, pour le transport, la restauration et l’hébergement. »
Dans ces deux phrases qui, lues indépendamment l’une de l’autre, paraissent correctes, l’expression « le cas échéant » a-t-elle vraiment le même sens ?
Si vous hésitez, voici une explication simple qui vous évitera la confusion à l’avenir.
La difficulté dans cette expression, c’est bel et bien le terme « échéant ».
Ce dernier tient son origine non pas du verbe « échouer » comme on le pense généralement, mais bien du verbe « échoir’ (je l’avoue, pas très employé dans le langage quotidien). « Échouer », nul besoin de préciser sa définition ; « échoir », quant à lui, vient du latin « excidere », ou « cadere » et signifie « arriver à échéance, en parlant d’une dette, d’un engagement ».
Plus précisément, l’expression « le cas échéant » signifie : si le cas se présente, à l’occasion.
Alors demain, fier(e) de votre découverte, vous emploierez certainement cette expression avec un plaisir particulier dans l’une de vos correspondances ou l’un de vos mémoires. Le cas échéant, n’hésitez pas à faire appel à Courrier Facile pour vous y aider…
Sources :
- Dictionnaire Le Petit Larousse illustré (2012)
- www.dicolatin.com
Image courtesy of David Castillo Dominici / FreeDigitalPhotos.net